Ça doit être un voyage solitaire dépassant l'entendement
Exister dignement dans l'obscurité totale
Sans même une chance de croiser un seul atome d'hydrogène
avec pour seule motivation de croire qu'il y a quelque chose,
Quelque part au fin fond de l'univers...
Citation extraite de : "Byousoku 5 centimeters"


Sans prétention aucune je vous présente ici quelques petits textes. De brèves histoires, mélange de fiction et de réalité. Elles sont principalement basées sur mon simple émerveillement, du bon comme du mauvais, du complexe comme du simple.

Bonne visite

15 nov. 2010

Mort moi sombre connard

Oui c'est ça ! Mords moi...

Jusqu'au sang et jusqu'à la chair
Déchire, broie l'os

Coupe ses veines si riche, si boursoufflé de sang.
Que leurs fortune disparaissent, s'évanouissent
Que chaque gouttes s'écrasent sur ton corps Comme l'évasion d'infime parcelles de vie de cette prison de chair
Respire, respire, martyre ... et fuis la !

Ta putain de mère aura vu l'éjaculation
Moi je serais l'ascension !
Piolet froid de vérité qui te frappera au cœur Aucune corde ni pansement réprobateur

Aucun questionnement introspectif
Ni flashback remémoratif
Vitrification oculaire, teint blafard, nauséabondes senteurs, prolifération bactérienne, rigidité musculaire. Ça y est ! Vous êtes mords...

1 nov. 2010

ichi

1 -Noirceur et égocentrisme.
2- Fuite ? ou et pourquoi !
3-Expérientiel et matière volitionnel.
4-Relativité et monde parallèle.
5-Néant et création intuitive.
6-limitation rêve et réalité.
7-Réalité et conscience collective.
8-adulte ?
9-L'amour et sa porter.
10-

3 mai 2010

Instant Pause


D'être lui, fier de cet idiot.
D'être moi pourtant n'est pas idiot ?
Si lui regarde moi ds le reflet de l'eau
Irréfutable miroir physique ou lui et moi se voit.
Qui de lui et moi juge le premier qui pense ?

Vanité d'y arriver et enfin...

Je vous voit seulement par l'œil de moi, et non celui de lui.
Juxtaposition de peurs des trop nombreuses têtes, et mal intestin.
Refuge de pixel, garde mon cœur et mes airs de musique
Car seul toi offre le repos de l'heure, et du temps indécent.
Indescriptible jalousie de vouloir la faim. Et de ne pas pourvoir celle des autres.

Tout s'ajoute si bien, fresque d'une accumulation d'expériences
Au fil du chemin on perd lui disparait, et se terre.
Moi je ne suis plus lui. Mais moi.
Lui l'étranger qui prend peur de ce qu'il n'est plus, et de ce qu'il devient.
Regard vivace d'une célérité opiniâtre.

La, parfois, sa présence incarne la vérité fondé de sa respiration.
Elle justifie le Lui, qui s'oppose violemment a l'autre pour lui dicter ses lois.
Puis s'envole virevolte et atterrisse avec fracas dans l'embarras d'incapacité.
Lui voit celle, que je veut comme l'échappatoire qui ne l'est plus.
Croire en lui pour voir le moi bondir n'est plus qu'hérésie.

Je ne sais plus lequel de lui, le je, n'ai moi et pourquoi, il croit que je soit moi, le lui.


Chris.

3 mars 2010

Le millepatte

Un petit extrait d'un philosophe danois Jostein Gaarder :

«Il était une fois un mille-pattes qui savait merveilleusement danser avec ses mille pattes. Quand il dansait, tous les animaux de la forêt venaient le voir danser et tous admiraient ses talents de danseur. Tous sauf un qui n’appréciait pas du tout la danse du mille-pattes : c’était une tortue…
Comment faire en sorte que le mille-pattes ne danse plus, se demandait-elle. Il ne suffisait pas de déclarer qu’elle n’aimait pas sa façon de danser. Elle ne pouvait pas non plus prétendre qu’elle dansait mieux que lui, cela eut été le comble du ridicule. Aussi conçut-elle un plan diabolique.
Elle écrivit une lettre au mille-pattes : «Ô mille-pattes incomparable! commença-t-elle, je suis fervente admiratrice de votre art consommé de la danse. Aussi je me permets de vous demander comment vous procédez quand vous dansez. Commencez-vous d’abord par lever la patte gauche no. 228 puis la droite no. 59 ? Ou attaquez-vous la danse en levant d’abord la patte droite no. 26, puis la patte droite no. 499 ? J’ai hâte de connaître la réponse. Respectueusement, la tortue.»
En recevant la lettre, le mille-pattes s’interrogea sur-le-champ pour savoir ce qu’il faisait exactement quand il dansait. Quelle patte levait-il en premier? Puis quelle patte levait-il ensuite?
Et c’est ainsi que ça se termine : le mille-pattes n’arrive plus à danser.
Voilà ce qui se produit quand l’imagination est bridée par la réflexion de la raison.»


-Et toujours dans ce manque général de créativité de ces derniers mois je vous met une petite citation que j'affectionne tout particulièrement pour en quelque sorte répondre au texte de Mr Gaarder :

Nous vivons dans la terreur, parce que la persuasion n’est plus possible… parce que l’homme ne peut plus puiser dans cette dimension de sa nature, aussi réelle que la dimension historique, qu’il retrouve quand il contemple la beauté de la nature et des visages humains… Nous suffoquons parmi les gens qui croient avoir absolument raison, dans leurs œuvres ou dans leur pensée. Et pour tous ceux qui ne peuvent vivre dans une atmosphère de dialogue humain… ce silence représente la fin du monde.

Albert Camus

1 févr. 2010

Conversation avec Dieu

Extrait de Conversation avec Dieu de Neal Donald Walsh

Simple explication de fait concret et de réaction humaine.
La simple compréhension de ce texte pourrait changer énormément de chose.


La peine est une émotion naturelle. C'est la part de toi qui te permet de dire adieu quand tu ne veux pas ; d'exprimer — de pousser, de propulser – la tristesse en toi lorsque tu éprouves une forme quelconque de perte. Ce peut être aussi bien la perte d'un être aimé, que la perte d'un verre de contact.
Lorsqu'on vous permet d'exprimer votre peine, vous vous en débarrassez. Les enfants à qui on permet d'être tristes lorsqu'ils le sont arrivent à l'âge adulte en ayant une attitude très saine envers la tristesse et, par conséquent, passent très rapidement à travers elle.
Les enfants auxquels on dit : «Voyons, voyons, ne pleure pas», ont de la difficulté à pleurer une fois devenus adultes. Après tout, on leur a appris toute leur vie à ne pas le faire. Pourtant, ils répriment leur peine.
La peine continuellement réprimée devient donc dépression chronique, une émotion qui n'est pas du tout naturelle.
A cause de cette dépression chronique, des gens ont même tué. Des guerres ont éclaté, des pays se sont effondrés.
La colère est une émotion naturelle. C'est l'outil qui vous permet de dire : «Non, merci.» Elle n'a pas à être offensante et ne doit jamais nuire à personne.
Lorsqu'on permet aux enfants d'exprimer leur colère, ils arrivent à l'âge adulte en ayant une attitude très saine à cet égard et dépassent donc habituellement très vite leur colère.
Les enfants à qui on fait sentir que la colère n'est pas correcte — qu'il est mauvais de l'exprimer, et qu'en fait, ils ne devraient même pas la ressentir — auront de la difficulté, devenus adultes, à être en contact avec leur colère d'une façon appropriée.
La colère sans cesse réprimée devient de la rage, une émotion qui n'est aucunement naturelle.
À cause de la rage, des gens ont tué. Des guerres ont éclaté, des pays se sont effondrés.
L'envie est une émotion naturelle. C'est l'émotion qui fait qu'un enfant de cinq ans souhaite pouvoir atteindre la poignée de porte comme le fait sa soeur — ou monter sur sa bicyclette. L'envie est l'émotion naturelle qui vous amène à vouloir refaire une chose ; à fournir plus d'effort ; à continuer à lutter jusqu'à ce que vous y arriviez. II est très sain et très naturel d'être envieux. Lorsqu'on permet aux enfants d'exprimer leur envie, ils arrivent à l'âge adulte en ayant une attitude très saine à cet égard et dépassent très rapidement leur envie.
Les enfants auxquels on fait sentir que l'envie n'est pas correcte — qu'il est mal de l'exprimer, et qu'en réalité, ils ne devraient même pas la ressentir — auront de la difficulté, une fois devenus adultes, à être en contact avec leur envie d'une façon juste.
L'envie continuellement réprimée devient de la jalousie, une émotion qui n'est pas du tout naturelle.
À cause de la jalousie, des gens ont tué. Des guerres ont éclaté, des pays sont tombés.
La peur est une émotion naturelle. Tous les bébés naissent avec seulement deux peurs : la peur de tomber et la peur des bruits forts. Toutes les autres peurs sont des réactions acquises par l'enfant, dans son entourage et, développées par ses parents. Le but de la peur naturelle est de permettre à l'individu d'intégrer un peu de prudence. La prudence est un outil qui aide à garder le corps en vie. C'est une excroissance de l'amour. L'amour du Soi.
Les enfants à qui on fait sentir que la peur n'est pas correcte — qu'il est mal de l'exprimer, et qu'en réalité, ils ne devraient même pas la ressentir — auront de la difficulté, une fois devenus adultes, à être en contact avec leur peur de façon appropriée.
La peur continuellement réprimée devient de la panique, une émotion qui n'est pas du tout naturelle.
À cause de la panique, des gens ont tué. Des guerres ont éclaté, des pays se sont effondrés.
L'amour est une émotion naturelle. Lorsqu'on laisse un enfant l'exprimer et le recevoir normalement et naturellement, sans limites ni condition, sans inhibition ni gêne, il n'exige rien d'autre. Car la joie de l'amour exprimé et reçu de cette façon se suffit à elle-même. Mais l'amour conditionné, limité, faussé par les règles et les règlements, les rituels et les restrictions, maîtrisé, manipulé et retenu, n'est plus du tout naturel.
Les enfants auxquels on fait sentir que leur amour naturel n'est pas correct — qu'il est mal de l'exprimer, et qu'en réalité, ils ne devraient même pas le ressentir — auront de la difficulté, une fois devenus adultes, à être en contact avec l'amour de façon juste.
L'amour sans cesse réprimé devient de la possessivité, une émotion qui n'est aucunement naturelle.
À cause de la possessivité, des gens ont tué. Des guerres ont éclaté, des pays se sont effondrés.
Ainsi, les émotions naturelles, lorsqu'elles sont réprimées, produisent des réactions et des réponses qui ne sont pas naturelles. Et chez la plupart des gens, l'ensemble des émotions naturelles sont réprimées.
Pourtant, ce sont vos amies. Ce sont vos dons. Ce sont les outils divins avec lesquels vous façonnez votre expérience.
Vous recevez ces outils à la naissance. Ils sont là pour vous aider à négocier la vie.

Pourquoi ces émotions sont-elles réprimées chez la plupart des gens ?

Parce qu'on leur a enseigné à le faire.

Qui le leur a dit ?

Leurs parents. Ceux qui les ont élevés.

Pourquoi ? Pourquoi font-ils cela ?

Parce qu'ils l'ont appris eux-mêmes de leurs parents et que leurs parents l'ont appris des leurs.

3 janv. 2010

Idiot et lésé


Regard de jugement caché
Avancée de sentiment exécrable
Tout s'exprimait exagérément avec cette sorte d'hypocrisie indéfinissable
Cette exaltation de sentiment communautaire me repoussait tout naturellement

Voir ces gens confiants en leurs propres capacité, en leur propre réalité sans aucun doute ni question
Sentiment de jalousie... sans doute

Le temps est long et éprouvant pour ceux qui refusent de se soumettre à elle.
Pourtant une muse ou plutôt une succube m'aidera à céder, me permettant ainsi de retrouver cette sérénité intérieure qui exaspérait ma vue

Ce soir là je n'avais plus la vision extérieure du corps, j'étais dominé et asservi par la douce mélancolie de l'ignorance collective approuvée

Les sentiments perdus retrouvés émanaient de moi tels des vices de bonheur.
Comme un repos infondé, l'espace d'une soirée, la partie affaiblie par des années se laissait porter lentement et silencieusement

Ces mouvements aléatoire et précis amenaient mon esprit à une forme d'apaisement intérieur
je me laissais bercer dans les méandres d'un monde non approuvé
Au rythme d'une musique dépassée, j'étais redevenu l'espace d'une soirée, l'animal.

Son sourire ses yeux étaient la plus belle preuve que j'avais totalement oublié l'autre.
La Schizophrénie avait disparu et ne restait plus qu'une unité
Capable d'apprécier l'incomplétude et la brièveté de cet instant.

la douce chaleur de ses lèvres, les mains perdues dans le torrent doré de sa chevelure
La vitesse du rythme cardiaque légèrement éthanolé,
Ce mélange de mystère, d'abdication et d'amour était particulièrement magique

Ce jour la je devins idiot et lésé... mais heureux



Bonne année.
Chris

5 déc. 2009

flamme dansante

Texte en hommage à la personne qui aura vécu avec ma famille et moi même durant quelques années :





A l'abri du vent

Valsant fébrilement
Elle brule encore plus ardemment
Comme si elle n'acceptait pas le temps



A l'aube de son extinction, brûlant ses dernières entrave
s
Alors même qu'elle y connaissait son destin
La peur, le doute, l'inconnu, tant de sentiments indistincts
Elle pleure de douleur face à l'horreur de quitter ce lieu et ce monde sans brave



Valsant fébrilement

Elle brûle encore plus ardemment
Comme si elle n'acceptait pas le temps...



Au bord de l'extinction seule reste la petite flamme d'ardeur

Luttant encore un peu contre la fatalité de ce qui lui était destiné
Quelque soit l'effort rien ne pourrait l'aider dans cette traversée
Elle fume maintenant ne laissant plus que ce corps sans cœur

Elle brûle encore plus ardemment
Comme si elle n'acceptait pas le temps...

Elle continue encore et encore persuadée du bonheur
Aucun dieu ni homme ne peut l'aider
Seulement la présence de ceux qui l'ont guidée
Malgré cela elle finit par disparaître avec cette rancœur intérieure

Comme si elle n'acceptait pas le temps...





Chris.

29 nov. 2009

Prison de chair

Petit texte, inspiré d'un fait divers.
Avec une petite citation de F.Nietzsche : "L'esprit n'est qu'un jouet pour le corps"


Sans même un mouvement Il existe
Il ne lui répond plus mais son esprit persiste
Pourtant Il existe ...

Prison corporelle sans ailes
Où seul l'esprit donne encore la force de croire en Elle

Pourtant il la verra toujours belle...

Plus aucun sens ne fonctionne
Les années défilent dans un silence monotone

Pourtant plus que jamais pour lui Elle rayonne...

Les années défilent dans cette prison
Les visites s'enchaînent avec des regards de compassion

Pourtant il ne se lassera pas de ses quelques sons...

La simple vérité du corps qui emprisonne l'esprit
Pris au piège dans un monde insoumis

Pourtant il vit malgré ce corps incompris ...

Il existe ... tout simplement.


(le fait divers en question relate l'histoire d'un jeune homme qui suite a un accident est tomber dans le coma, malheureusement ou bien heureusement qui sait, il à retrouver pleine conscience, mais pourtant son corps lui n'a jamais retrouvé toutes ses facultés, il n'était plus qu'un esprit prisonnier dans son corps inerte et immobile, et cela durant de longue et longue années. Le fait est que personne n'avais remarquer cela il est donc resté comme ça plein de conscience vivant alors qu'on le pensais mort.)

Chris.

23 nov. 2009

Lighting River

- Ce texte est inspiré d'un de mes rêves, de mon manga préféré et de mes convictions profondes. Encore une fois aucune vérité absolue. Seulement une véritable fiction qui aborde le sujet d'un angle de vue précis. Celui de notre incompréhension et de notre incapacité a saisir le monde.





Du fond de la forêt noire, les arbres centenaires écrasent et semblent maîtriser le sol de terre ambre

Tout ce décor était Irréel


Pas même la probabilité que je m'y trouve...
Pourtant tout m'indiquait que j'y étais vraiment.
Un terrible sentiment d'angoisse s'emparait de moi peu à peu.
J'avançais à tatillon dans ce décor invisible

Mes capacités humaines ne me permettaient pas de savoir où, comment et même pourquoi je me trouvais là...

Elle me permit simplement de percevoir une forme distincte

Elle ou il
Je ne sais pas...
La subtile forme d'un visage aux traits fins se laissait deviner dans cette ambiance de mort

Tenant en son sein une fleur sombre et luminescente
Cette rose paradoxale émettait une lumière d'ombre
Si j'y portais le regard trop longtemps sans en détourner les yeux, elle me brûlait

Malgré tout, je ressentais une terrible froideur en émanant
Pourtant aucun sentiment de peur ne me parvenais
Je ressentais simplement et purement une curiosité... malsaine

Sans que je le remarque, j'avançais maintenant avec une précision totale aux travers des branches de cet arbre

Arrachant fougueusement les unes après les autres pour atteindre le visage androgyne



Arrivé au pied de celui-ci mes jambes cessèrent de fonctionner et je chuta lourdement.


Mon "être" semblait enfin émerger des ténèbres
Je sentais de nouveau mon cœur battre, je fût surpris du pouvoir de ressentir les choses à nouveau


Chacune des plus infimes variations de mes vaisseaux sanguins
Chaque particule lumineuse qui touchait ma cornée
Chaque molécule d'air qui pénétrait mes poumons
Chacune des vibrations du sol me parvenait comme une information

Je pouvais directement décrypter ses infimes mouvements atomiques pour en déterminer le sens et l'origine

Une simple main posée sur le sol humide de la forêt, et je pouvais ressentir l'intégralité du chemin qu'avait parcouru cette goutte d'eau, celle-ci ou bien celle-la

J'étais tout bonnement submergé d'informations
Mes capacités sensorielles dépassaient l'entendement humain

En dessous de moi, se trouvait une chose que je pourrais interpréter comme une rivière de lumière
Mon corps me semblait transparent et vide face à l'immensité de celle-ci


Cette rivière brillait d'une intensité incommensurable
Je pouvais ressentir très clairement d'innombrables fils composés de lumière, de sons, de temps s'en échapper
Tous étaient reliés à une créature vivante ou minérale
Un arbre, une fleur, un animal, ou bien encore une simple plante

En me concentrant attentivement je percevais très clairement celui qui sortait de ma poitrine
Celui-ci semblait prendre de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que ma conscience grandissait

Peu à peu mon esprit totalement immergé d'informations commençait à disparaître
Comme submergé par le flux continu que me procurait la liaison à la rivière éblouissante
Mon corps lui avait totalement disparu et avait été englouti dans l'immensité de l'éclat du monstre de lumière

Après quelques instants de concentration je compris immédiatement que cette voiture qui avait renversé ma chair avait mit fin à mon existence humaine

L'ensemble de mes croyances et de ma passion pour la vérité se trouvaient vérifiés

Malgré tout dans un dernier effort avant l'anéantissement total de ma conscience je me concentra sur la question qui avait toujours dirigé mes pas
je remonta aussi loin que possible cet immense torrent
Parcourant ainsi des milliards d'années, des années lumières de temps, remontant encore et encore, trouvant dans chaque non-particule le sens de tout ceci, le sens de mon existence humaine maintenant révolue

Puis quelques secondes avant l'anéantissement total de mon esprit je compris que tout cela était ainsi
Que chaque chose, chaque être était tout bêtement liée à cette chose immense
Elle était à l'origine de tout. Dirigeant la matière comme un pantin. Accumulant toute les expériences toutes les sensations, cette rivière n'était pas seulement ce qui contrôlait la vie mais était beaucoup plus que ça, le temps l'espace ... tout

Une incroyable accumulation de souvenirs humains de mémoire matérielle immatérielle, allant du plus petit organisme vivant, la bactérie jusqu'au plus complexe d'entre eux l'Homme

Nous sommes tous nés du même "premier" et il est incréé, aucun terme ne pourrait définir cette "chose" notre langage, nos sens ne nous permettront jamais d'appréhender sa "nature" son essence. Toutes nos tentatives de classification ne sont que des analyses extrêmement incomplètes, partielles, illusoires ... ridicules

La vérité nous échappe et continuera de nous échapper
Car nous ne pouvons et nous ne pourrons jamais appréhender une telle conception


(nb : vous l'aurez probablement remarqué je n'aime pas les points. J'ai l'impression qu'ils font pression sur les mots et cloisonnent mes idées, je préfère donc vous laisser lire et souffler comme vous le souhaitez)

Chris