flamme dansante

Texte en hommage à la personne qui aura vécu avec ma famille et moi même durant quelques années :





A l'abri du vent
Valsant fébrilement
Elle brule encore plus ardemment
Comme si elle n'acceptait pas le temps



A l'aube de son extinction, brûlant ses dernières entraves
Alors même qu'elle y connaissait son destin
La peur, le doute, l'inconnu, tant de sentiments indistincts
Elle pleure de douleur face à l'horreur de quitter ce lieu et ce monde sans brave



Valsant fébrilement
Elle brûle encore plus ardemment
Comme si elle n'acceptait pas le temps...



Au bord de l'extinction seule reste la petite flamme d'ardeur
Luttant encore un peu contre la fatalité de ce qui lui était destiné
Quelque soit l'effort rien ne pourrait l'aider dans cette traversée
Elle fume maintenant ne laissant plus que ce corps sans cœur

Elle brûle encore plus ardemment
Comme si elle n'acceptait pas le temps...

Elle continue encore et encore persuadée du bonheur
Aucun dieu ni homme ne peut l'aider
Seulement la présence de ceux qui l'ont guidée
Malgré cela elle finit par disparaître avec cette rancœur intérieure

Comme si elle n'acceptait pas le temps...





Chris.

Prison de chair

Petit texte, inspiré d'un fait divers.
Avec une petite citation de F.Nietzsche : "L'esprit n'est qu'un jouet pour le corps"


Sans même un mouvement Il existe
Il ne lui répond plus mais son esprit persiste
Pourtant Il existe ...

Prison corporelle sans ailes
Où seul l'esprit donne encore la force de croire en Elle

Pourtant il la verra toujours belle...

Plus aucun sens ne fonctionne
Les années défilent dans un silence monotone

Pourtant plus que jamais pour lui Elle rayonne...

Les années défilent dans cette prison
Les visites s'enchaînent avec des regards de compassion

Pourtant il ne se lassera pas de ses quelques sons...

La simple vérité du corps qui emprisonne l'esprit
Pris au piège dans un monde insoumis

Pourtant il vit malgré ce corps incompris ...

Il existe ... tout simplement.


(le fait divers en question relate l'histoire d'un jeune homme qui suite a un accident est tomber dans le coma, malheureusement ou bien heureusement qui sait, il à retrouver pleine conscience, mais pourtant son corps lui n'a jamais retrouvé toutes ses facultés, il n'était plus qu'un esprit prisonnier dans son corps inerte et immobile, et cela durant de longue et longue années. Le fait est que personne n'avais remarquer cela il est donc resté comme ça plein de conscience vivant alors qu'on le pensais mort.)

Chris.

Lighting River

- Ce texte est inspiré d'un de mes rêves, de mon manga préféré et de mes convictions profondes. Encore une fois aucune vérité absolue. Seulement une véritable fiction qui aborde le sujet d'un angle de vue précis. Celui de notre incompréhension et de notre incapacité a saisir le monde.





Du fond de la forêt noire, les arbres centenaires écrasent et semblent maîtriser le sol de terre ambre

Tout ce décor était Irréel

Pas même la probabilité que je m'y trouve...
Pourtant tout m'indiquait que j'y étais vraiment.
Un terrible sentiment d'angoisse s'emparait de moi peu à peu.
J'avançais à tatillon dans ce décor invisible

Mes capacités humaines ne me permettaient pas de savoir où, comment et même pourquoi je me trouvais là...

Elle me permit simplement de percevoir une forme distincte

Elle ou il
Je ne sais pas...
La subtile forme d'un visage aux traits fins se laissait deviner dans cette ambiance de mort

Tenant en son sein une fleur sombre et luminescente
Cette rose paradoxale émettait une lumière d'ombre
Si j'y portais le regard trop longtemps sans en détourner les yeux, elle me brûlait

Malgré tout, je ressentais une terrible froideur en émanant
Pourtant aucun sentiment de peur ne me parvenais
Je ressentais simplement et purement une curiosité... malsaine

Sans que je le remarque, j'avançais maintenant avec une précision totale aux travers des branches de cet arbre

Arrachant fougueusement les unes après les autres pour atteindre le visage androgyne



Arrivé au pied de celui-ci mes jambes cessèrent de fonctionner et je chuta lourdement.

Mon "être" semblait enfin émerger des ténèbres
Je sentais de nouveau mon cœur battre, je fût surpris du pouvoir de ressentir les choses à nouveau

Chacune des plus infimes variations de mes vaisseaux sanguins
Chaque particule lumineuse qui touchait ma cornée
Chaque molécule d'air qui pénétrait mes poumons
Chacune des vibrations du sol me parvenait comme une information

Je pouvais directement décrypter ses infimes mouvements atomiques pour en déterminer le sens et l'origine

Une simple main posée sur le sol humide de la forêt, et je pouvais ressentir l'intégralité du chemin qu'avait parcouru cette goutte d'eau, celle-ci ou bien celle-la

J'étais tout bonnement submergé d'informations
Mes capacités sensorielles dépassaient l'entendement humain

En dessous de moi, se trouvait une chose que je pourrais interpréter comme une rivière de lumière
Mon corps me semblait transparent et vide face à l'immensité de celle-ci

Cette rivière brillait d'une intensité incommensurable
Je pouvais ressentir très clairement d'innombrables fils composés de lumière, de sons, de temps s'en échapper
Tous étaient reliés à une créature vivante ou minérale
Un arbre, une fleur, un animal, ou bien encore une simple plante

En me concentrant attentivement je percevais très clairement celui qui sortait de ma poitrine
Celui-ci semblait prendre de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que ma conscience grandissait

Peu à peu mon esprit totalement immergé d'informations commençait à disparaître
Comme submergé par le flux continu que me procurait la liaison à la rivière éblouissante
Mon corps lui avait totalement disparu et avait été englouti dans l'immensité de l'éclat du monstre de lumière

Après quelques instants de concentration je compris immédiatement que cette voiture qui avait renversé ma chair avait mit fin à mon existence humaine

L'ensemble de mes croyances et de ma passion pour la vérité se trouvaient vérifiés

Malgré tout dans un dernier effort avant l'anéantissement total de ma conscience je me concentra sur la question qui avait toujours dirigé mes pas
je remonta aussi loin que possible cet immense torrent
Parcourant ainsi des milliards d'années, des années lumières de temps, remontant encore et encore, trouvant dans chaque non-particule le sens de tout ceci, le sens de mon existence humaine maintenant révolue

Puis quelques secondes avant l'anéantissement total de mon esprit je compris que tout cela était ainsi
Que chaque chose, chaque être était tout bêtement liée à cette chose immense
Elle était à l'origine de tout. Dirigeant la matière comme un pantin. Accumulant toute les expériences toutes les sensations, cette rivière n'était pas seulement ce qui contrôlait la vie mais était beaucoup plus que ça, le temps l'espace ... tout

Une incroyable accumulation de souvenirs humains de mémoire matérielle immatérielle, allant du plus petit organisme vivant, la bactérie jusqu'au plus complexe d'entre eux l'Homme

Nous sommes tous nés du même "premier" et il est incréé, aucun terme ne pourrait définir cette "chose" notre langage, nos sens ne nous permettront jamais d'appréhender sa "nature" son essence. Toutes nos tentatives de classification ne sont que des analyses extrêmement incomplètes, partielles, illusoires ... ridicules

La vérité nous échappe et continuera de nous échapper
Car nous ne pouvons et nous ne pourrons jamais appréhender une telle conception


(nb : vous l'aurez probablement remarqué je n'aime pas les points. J'ai l'impression qu'ils font pression sur les mots et cloisonnent mes idées, je préfère donc vous laisser lire et souffler comme vous le souhaitez)

Chris

Chacune

Petit texte inspiré de la "Chibi Expo" où je suis allé le jour de la date de ce post.

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Chacune de son côté
Chacune si différente

Pourtant

Si proche... si semblable

D'une part
Herbes en friches, Cœur glacé et Plastique décomposé
D'autre part
Béton stérile, Cœur d'enfant et Couleurs arborées

Mondes du même composé
Silence de faim s'étendant au delà des rires et de l'hilarité
Rouge, Bleu, blanc, Vert, orange, et autres fluos rivalisent face à la pauvreté

D'un côté la passion y est ...
De l'autre la peur du repas du couché

Ces deux mondes si différents et si semblables se côtoient dans le plus grand silence
Comme une œuvre simple et raffinée au coin d'un mur, protégée d'un miroir de glace
Où l'on aperçoit la peinture simple et amère du petit feu qui leur sert...

Cœur de glace et vie de pierre, dans ce béton armé,
Structure de métal évidé et couvre foi enjolivé
Gardant courage de perpétuer leurs existences face à tant d'inutilité colorée

Séparé par ces fils de fer tissés
D'un côté ils pensent à survivre en l'espoir du lendemain meilleur,
De l'autre à se travestir de déguisements excentriques avec tant de candeur
De chaque côté on n'ose regarder


L'un par peur de s'apitoyer devant l'incapacité et la non volonté
L'autre simplement par désarroi d'une vie morne et de fatalité


Ces deux mondes...

Seul ce mince grillage les sépare
Pourtant semble-il y avoir une éternité entre eux

La pauvreté d'un côté
La folie de la surconsommation de l'autre


C'est le monde dans lequel nous sommes nés
Et vivons chaque jour...



Chris

YUI live at Budokan

La première fois que j'ai entendu cette chanson cela m'a totalement bouleversé.
Cette musique a été le déclic qui m'a rendu totalement fan de ce petit bout de femme.
Il lui arrive souvent de faire des fausses notes, sa voix est loin d'être puissante mais malgré tout cela, les sentiments qu'elle fait passer arrivent à me toucher et à m'émerveiller et c'est en cela que ses chansons sont merveilleuses.

Je vous met un petit morceau de concert que j'affectionne tout particulièrement. Et qui
m'aide toujours quand tout va mal.



Chris

Her / Sunset

Ébloui par le spectacle de ces vagues, s'effritant lentement sur le sable encore chaud.

Mes yeux étaient totalement émerveillés par ce théâtre grandeur nature. Mes mains légèrement enfoncées dans le sable blanc, je ne pu que ressentir en moi toute la puissance de cette étendue infinie d'eau, où le ciel et la mer se rencontrent dans cette myriade de couleurs vermeilles.

Mon regard porté à l'horizon se détourna lentement sur elle. Délicieusement allongée sur cette étendue baignée de lumière d'or.

Chacune de ses formes qui dépassaient de sa jupe noir ébène, alertaient mes sens, comme la blancheur de sa peau subtilement teintée d'un hâle orangé ou encore la forme de ses seins qui se laissaient deviner derrière son corset. Son visage incliné vers l'arrière, elle me regardait fixement. Je pouvais retrouver dans le bleu de ses yeux pastel toute la profondeur et l'intensité de l'horizon qui s'offrait à moi. Son regard transperçait mon corps jusqu'à atteindre ma chair au plus profond. Sa chevelure arborant la palette des couleurs d'un coucher de soleil se mêlait au sable et semblait sublimée par la magie divine du lieu.

A cet instant précis j'eus peur, je fus surpris de me mettre à trembler. Mon cœur se mit à jouer à son rythme le plus effréné. La tension était tel que mes bras frémissaient. Mes pupilles se dilatèrent a leur paroxysme. Et son odeur si familière et rassurante prit elle aussi une signification tout autre.

Je ne pus résister à l'envie d'approcher mon visage près du sien pour pouvoir effleurer ses lèvres. Un simple contact mais qui pouvait à lui seul résumer les sensations de toute une vie.

La peur s'empara de moi et je sombrais lentement dans les délices de ses courbes sinueuses, jusqu'à y perdre totalement pied. Je ne pus rester qu'éblouit devant tant de beauté. Pour la première fois je la perçus différemment et je fut séduit. A vrai dire elle était comme ce coucher de soleil, d'un bleu intense, profond et sans limite maculé de l'orange sang d'un soleil semblant aller prendre un repos bien mérité dans les tréfonds de l'azur.

A ce moment la tout était clair et le sablier du temps n'avait tout simplement plus d'emprise. Je savais la fin aussi proche du début mais pourtant ce souvenir restera impérissable et ce tant que j'existerai en ce monde ...

"Entre fiction et réalité, a vous de juger qui quoi est vrai."

Chris.

Raining day

Ce jour de pluie ... je ne fus plus moi.

J'ai toujours eu une certaine fascination pour la pluie.
Une goutte apparaît puis une autre, s'enchainant à une vitesse qui semble prédéfinie.
Puis peu à peu, elles s'enchaînent à une vitesse folle.
Tombant de ce ciel sombre et gris, comme si chacune d'entre elle avait pour but une destination précise.
Peu à peu l'odeur si caractéristique du sol humide s'élevait, c'était pour moi comme une agréable symphonie de sons et d'images.

Chacun de mes sens rentraient en éveil.
La sensation de chacune de ces gouttes sur ma peau, l'odeur intermittente du sol humide ainsi que des fleurs encore en éclosion s'ouvrant doucement sur ce monde et disséminant ainsi leur léger et subtil parfum dans l'air.
J'avais l'impression de pouvoir distinguer chaqu'un des bruits émis par l'atterrissage des gouttes.

Autour de moi tout le monde semblait fuir ce magnifique spectacle.
Ils arboraient tous des protections en plastique, ou se réfugiaient dans les bâtiments comme le ferait un animal dans sa tanière.


Moi je restais la... debout en plein milieu de toute cette agitation.
Laissant chaque particule d'eau parcourir mon visage jusqu'à s'écraser sur le sol.
Je me concentrais sur chacun de mes sens au maximum, mon esprit s'effaçait peu à peu pour se laisser submerger par les sensations et ainsi pouvoir les ressentir au maximum.

Une sensation d'évasion totale me parcourait le corps.
Comme si celui ci entrait en osmose avec l'environnement
Mon esprit était serein et à ce moment donné il me semblait ne plus être homme.
Je percevais très clairement le fond des choses, je semblais omniscient,omnipotent

Je serais totalement incapable d'expliquer ce sentiment à qui que ce soit.
Mais ...

Ce jour de pluie...
Je ne fus plus moi.



Chris